Chaque année, je tends le dos. Combien de crocus seront encore là sur les centaines de bulbes plantés en quinze années de jardinage ? En restera-t-il même encore de quoi se réjouir un peu l'oeil ? Et ce printemps n'a pas failli à la triste règle. Table quasi rase dans les deux tiers du jardin.
En revanche, et je ne me l'explique toujours pas, trois massifs restent complètement épargnés. Mieux, d'année en année, les touffes grossissent et s'élargissent. Et c'est un vrai bonheur !
Livrée blanche pour ceux du massif pourpre et blanc,
couleur lavande pour le massif lavande
et habits violets pour le massif bleu et jaune
Je ne suis d'ailleurs pas la seule à apprécier. Les corolles sont consciencieusement et bruyamment visitées.
Parfois je rêve au visage qu'offrirait le jardin si aucun bulbe n'avait été mangé. Ce serait une véritable explosion de fleurs.