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1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 22:47

 

... une petite graine de buis tombée de sa coquille protectrice. Elle a roulé et s'est coincée entre la marche et la contremarche d'un vieil escalier de grès rose.

 

L'hiver est arrivé, le gel a sévi, la neige est tombée. La petite graine, bloquée dans sa prison de grès, a dormi d'un long sommeil. Les premiers rayons du soleil l'ont gentiment réveillée et au printemps elle a pointé joyeusement le bout de ses premières feuilles.

 

Il était une fois une maman jardinière qui empruntait quatre fois par jour ce long escalier qui menait à l'école du village. Elle avait l'œil pour repérer les cadeaux de la nature. Elle eut vite fait de découvrir les deux petites feuilles vertes qui s'élançaient hors de leur carcan de pierre.

 

Ainsi coincé, ce pauvre petit semis n'avait aucune chance de survie. Elle décida donc de l'adopter. Ce ne fut pas chose facile de le déloger car le bougre était déjà profondément enraciné.

 

Patiemment, année après année, elle l'a taillé, coupé, arrondi jusqu'à obtenir une jolie boule. C'était sa plus belle réussite de jardinière. Elle en était fière. Partir de quelques feuilles pour arriver à une silhouette régulière et bien ventrue.

 

Mais il y a quelques années, un vilain papillon est arrivé au village. Elle en avait entendu parler, elle a vu dans certains jardins des arbustes totalement dénudés mais chez elle, rien, pas la moindre petite feuille grignotée. Elle se sentait à l'abri, protégée par je ne sais quel dieu providentiel.

 

Et puis un jour, une puis deux puis trois puis des dizaines de chenilles sont apparues comme par magie.

Elle avait bien vu le papillon dévastateur dans son salon quelque temps auparavant, l'avait écrasé sans pitié et s'était crue débarrassée du fléau. Erreur, grave erreur. Il n'était que l'annonciateur de sa bande de copains.

 

Le jet d'eau, le sécateur (paix à leurs âmes) ont vainement tenté d'apporter une solution. La boule s'est retrouvée toute nue et faisait peine à voir.

 

Au printemps suivant, une puis deux puis des dizaines de feuilles ont percé les branches et quelques mois plus tard, il n'y paraissait plus rien. 

La jardinière a repris espoir ... jusqu'au milieu de l'été lorsque les grignoteuses sont revenues.

 

Il était une fois une belle boule de buis qui m'a apporté satisfaction et fierté mais que je vais arracher avec tristesse dès le printemps. J'en garderai quelques jolies photos qui entretiendront le souvenir.

 

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5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 08:36

 

... 2024 est dans les starting-blocks avec toutes ses merveilleuses promesses.

Bonne année à tous les jardiniers et jardinières qui passent encore par ici.

 

 

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 13:51

 

Grosse et vilaine surprise un matin de cette semaine : 7 poissons ont disparu durant la nuit. 7 d'un coup comme les 7 mouches du Vaillant Petit Tailleur du conte de Grimm. Se sont "envolés", un bébé de l'année dernière et 6 adultes dont le doyen d'une vingtaine de centimètres qui animait le bassin depuis au moins 5 ans.

 

Qui ? Qui a osé ??? Une couleuvre comme cela a déjà été le cas il y a quelques années ? Il aurait fallu que ce soit une grosse, très grosse gourmande.

 

Comme il restait encore un poisson et deux bébés, la caméra a été positionnée. Elle a rendu son verdict le lendemain : un héron !!! Ca alors ! Naïve que j'étais, je me croyais protégée par la petite taille du bassin et son environnement boisé.

Impressionnant cet Edmond le Héron au bord d'un petit bassin comme le mien. Limite, j'aurais été presque honorée de sa visite, n'aurait été la perte de mes jolis poissons.

 

Je devine aussi maintenant pourquoi je ne vois plus Gribouille notre jolie petite grenouille, fidèle au bassin depuis 2022.

en avril

en juillet 2022

 

C'est que je m'y étais attachée à notre joli batracien. Pauvre Gribouille !

 

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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 10:12

 

Toujours à l'affût d'attrait hivernal, j'ai découvert et planté à l'automne deux jolis petits saules, 'White Cat' et 'Black Cat'. Avec leur écorce vive et colorée, il était impossible de les rater et de les laisser sur le rayonnage de la jardinerie.

 

'White Cat' est tout en jaune doré.  Dans la grisaille de l'hiver, c'est un vrai rayon de soleil qui apporte un peu de peps dans un coin de jardin un peu morne.     

'Black Cat' joue dans les rouges. Il est un peu moins flashy mais lorsqu'il se sera épaissi, il ne passera pas non plus inaperçu.

 

Pas de chatons pour 'White Cat' cette année mais ils devraient être blancs et bien duveteux.

En revanche, 'Black Cat' m'a offert quelques jolies petites boules que j'ai eu toutes les peines du monde à photographier.

Rouges et noires dès la mi-janvier,

elles ont progressivement noirci. Mi-mars, elles avaient toujours fière allure.

 

Tous deux seront taillés assez courts chaque année afin d'avoir du jeune bois bien coloré.

Me restera à trouver 'Red Cat' aux jolis chatons roses et la famille de mes petits Cats sera complète.

 

 

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 10:18

 

Il y a deux ans, j'avais acheté deux très jolis hellébores en sachant très précisément où j'allais les installer. A peine plantés qu'ils étaient méchamment piétinés par notre ami Mirabeau le Blaireau. Je reconnais n'avoir pas fait preuve de grande intelligence en les plaçant juste sur la coulée qu'il empruntait mais c'était justement là et pas ailleurs que je les voulais.

Inutile de dire qu'après plusieurs passages, il n'est pas resté grand chose de mes beaux hellébores.

 

J'ai bien essayé de le faire dévier de son chemin routinier en plaçant quelques obstacles mais l'animal ne s'en est pas laissé conter. Il a opéré quelques déménagements et a repris sa ronde habituelle. 

 

Mais si le bougre était entêté, la jardinière est, elle aussi, très têtue. Avec quelques branches de noisetier j'ai bricolé dans l'urgence deux cages de protection. 

Assez grossières et guère esthétiques, elles n'ont pas duré très longtemps. Par chance, dans les stocks trainaient les anciens arceaux métalliques d'une petite serre. 

Enfoncés bien profondément, ils sont à tout épreuve et plutôt discrets.  

Mes deux hellébores se sont refaits une santé et préparent pour cette année une floraison digne des soins apportés.

 

Alors, qui a eu le dernier mot Mirabeau ?

 

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 10:02

 

et bienvenue à 2023 porteuse de tous les espoirs.

Que cette nouvelle année jardinière, qui démarre une nouvelle fois sur une météo bien peu hivernale, vous procure plaisir, satisfaction et émerveillement.

 

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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 10:47

 

Après trois ans d'une lente agonie, notre gros cerisier a rendu l'âme et a été abattu ce printemps. La place libérée ne l'est pas restée longtemps. Un dernier (?) massif a donc vu le jour.

 

Cela tombait bien, j'avais justement quelques petits arbustes et vivaces en stock ne demandant qu'à être plantés. Ces quelques pots n'ont pas suffi à remplir ce nouvel espace, loin de là. Par chance, il restait plusieurs variétés de graines d'annuelles dans ma boîte à trésors. 

Sur une terre nue et travaillée, j'ai jeté les graines sur le sol et arrosé jusqu'à la germination. Puis j'attendu que cela pousse ... et j'ai redécouvert la générosité des annuelles.

 

Les premières à fleurir ont été les papaver rhoeas. Les fleurs sont de courte durée mais se sont renouvelées pendant 4 à 5 semaines.

 

Puis sont venus les eschscholtzias. On les connait surtout en orange mais d'autres couleurs existent : jaune, rouge, rose ....

J'ai choisi un joli blanc crème plus en accord avec la dominante rose de ce nouveau massif.

Premières fleurs mi-juin, dernières encore à venir. Excepté pour quelques gousses dont je ne suis même pas sûre de la fidélité de la couleur, j'ai été très rigoureuse et ne les ai pas laisser former leurs graines.

Quelle santé ces petits pavots de Californie ! Chaleur et sécheresse ne les ont pas le moins du monde dérangés ; seul le temps gris voit leurs corolles rester fermées.

 

Les nielles des blés dont j'avais déjà beaucoup aimé les couleurs vives et lumineuses il y a quelques années m'ont une nouvelle fois enchantée. J'avais oublié que leur floraison s'étalait sur un mois.

 

Un peu plus tardives, les malopes m'ont finalement déçue. Hautes, elles se sont vite effondrées et n'ont pas formé la masse de fleurs que j'espérais. Je n'en sèmerai plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terminant le bal, les panicum capillare ont comblé les derniers vides du massif. Leur croissance fulgurante permet même de combler les trous laissés par l'arrachage des plantes fanées. Ils s'accordent à merveille avec l'automne et le retour des rosées matinales.

 

Dans un autre massif où les campagnols ont dramatiquement œuvré durant l'hiver, les phlox décimés ont été remplacés par quelques semis d'amarantus caudatus généreusement donnés par une jardinière amie. En quelques semaines, ils se sont hissés, ont fleuri tout l'été sans aucun arrosage et sont encore tout à fait honorables en ce début d'octobre.

 

Moi qui ne jurais que par les vivaces, je révise mon jugement devant la facilité de culture et la générosité de ces quelques annuelles. Hormis les malopes, toutes seront à nouveau présentes au jardin l'année prochaine. Je me suis même déjà procuré de la semence d'amarantus caudatus verte.

 

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 08:47

 

... disais-je autrefois à propos des hellébores. Francis, Geoffrey, on ne ricane pas.

Oui mais ça, c'était avant, avant d'admirer de mignonnettes petites roses de Noël doubles dans le jardin de mon amie Christine et dans celui (virtuel) de Geoffrey, le jardinier libraire des Hauts-de-France.

J'avais bien tenté un pied de double rose mais il ne m'avait pas vraiment convaincue avec ses fleurs un peu roses, trop grosses, trop lourdes ... trop tout.

La première fleur double à vraiment faire battre mon cœur fut une petite fleur très sombre que j'ai bêtement fait mourir par défaut d'arrosage. Je m'en veux terriblement et la regrette encore.

Je lui ai retrouvé un remplaçant presque identique mais avec une fleur moins foncée et un peu plus grosse. 

Suite à une visite dans le jardin de Christine, je suis revenue avec ce joli bébé qui n'hésite pas à montrer ses dessous sans pudeur.

Et puis, venu tout droit de son Nord natal, la poste m'a apporté ce délicat croisement du jardinier libraire. 

Le virus m'avait atteinte, j'étais contaminée. J'ai ouvert tout grand les portes du jardin pour accueillir six nouvelles pensionnaires tout en jupons.

pépinières du Pranzieux

pépinières du Pranzieux

pépinières du Pranzieux

helleborus 'Xanthia'

pépinière Delabroye

pépinières du Pranzieux

 

Je sais déjà que je ne m'arrêterai pas là. D'autres petites merveilles n'attendent que mon panier pour sauter dedans.

 

Il me suffit de regarder ces deux vidéos du passionné Thierry Delabroye qui crée de vraies beautés dans sa pépinière des Hauts-de-France.

https://www.facebook.com/100001954024437/videos/3515227415219025/

https://www.facebook.com/100001954024437/videos/3508671909207909/

 

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 16:12

 

Le coucou ne s'étant pas encore fait entendre au pied des Vosges, la neige tombée ce we ne sera pas celle du coucou mais plutôt celle d'un poisson d'avril très facétieux.

 

La blancheur des flocons rosit les fleurs de la spirée 'Fujino Pink'. 

Sous le prunus 'Kojo no Mai' en fin de floraison l'atmosphère est particulière et tout en douceur.

Mais cette charmante ambiance hiverno-printanière ne doit pas me faire oublier les gelées annoncées pour cette nuit. Epimedium, corydalis, pivoines ont été chapeautés. En espérant que cela suffise ...

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 22:28

 

L'année dernière, le sirocco saharien avait déjà poussé ses poussières sableuses jusqu'à ma lointaine Lorraine, apportant une ambiance orangée tout à fait inédite.

 

Hier le phénomène s'est reproduit, colorant d'orange le ciel une nouvelle fois.

 

Mais cette fois, quelques gouttes de pluie qui ont précipité au sol les minuscules grains ocre.

Feuillages, fleurs, mobilier, décos, tout est jauni, sali.

 

 

 

 

 

Il faudra une bonne pluie pour laver le jardin et faire disparaitre toutes ces traces africaines.

 

 

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