Trois chrysanthèmes fleurissent encore au jardin en ce moment. En braves petits soldats automnaux, ils ont vaillamment supporté les quelques gelées blanches de cette dernière quinzaine.
Le premier devait être 'Peterkin'. Visiblement, il s'est trompé de couleur et cela, pour ma plus grande joie. Planté depuis trois ans, il est toujours là et grossit doucettement.
Le deuxième est un inconnu troqué à une bourse aux plantes. Perdu l'hiver dernier sous les dents des campagnols (?), j'ai été ravie de le retrouver en mai, apporté par la même généreuse jardinière. Planté hors du massif régulièrement visité, j'espère bien cette fois le retrouver au printemps prochain.
Quant au troisième, objet de toutes mes attentions, c'est 'Edelweiss'. Tout droit déplanté du jardin vosgien de mon amie Christine ce printemps, il n'a pas pris d'ampleur mais a déjà abondamment fleuri.
Seulement voilà, si le petit éclat a bien pris racine dans mon jardin, dans celui de Christine, la maman n'a pas survécu à cette séparation. Et cela, ça me chiffonne car je me sens quelque peu fautive.
Je me fais donc un devoir de réussir à faire traverser l'hiver à cette petite plante toute jeunette afin qu'elle retrouve l'année prochaine le joli jardin vosgien dont elle avait été déracinée.
Mais pour avoir planté à de nombreuses reprises des chrysanthèmes, je sais que j'en perds bien plus que je n'en garde. Alors si des amoureuses de ces belles plantes jardinant dans des régions rudes ont un petit secret pour réussir la mission que je me suis confiée, je suis à l'écoute.