Et voici la "créature" dans toute sa splendeur ! Avouez qu'elle en jette !
Bravo à Banette qui s'est sûrement souvenue de ses promenades en forêt.
Difficile de le rater ce joli champignon aux allures d'étoile de mer, n'est-ce pas ! Autant par sa couleur vive que par son odeur d'ailleurs.
Cela faisait deux jours que mon nez délicat était très désagréablement chatouillé dans les parages du bassin par des effluves de vieille charogne en putréfaction. Il a fallu que je me guide à l'odeur pour trouver le premier, bien caché dans les hautes herbes.
Ce n'était pas un inconnu pour moi. Enfant déjà, j'en avais rencontré dans les forêts avoisinantes. Un spécimen avait aussi déployé le bout de ses branches il y a quelques années dans le talus. Mais là, je suis tombée sur une véritable colonie : une dizaine d'oeufs disséminés sur quelques mètres.
Ce n'est pas que cela me ravisse profondément car la belle étoile dégage un parfum putride respirable à un mètre à la ronde. Les oeufs éclosant en décalé, cela me promet quelques jours de "plaisir" olfactif.
Et c'est en cherchant son nom scientifique que j'ai découvert son histoire. Champignon d'origine australienne, il serait apparu pour la première fois en 1920, à 25 km de mon village, transporté dans des ballots de laine de mouton. Depuis, il ne cesse de progresser et d'étendre son territoire dans toute l'Europe.
Alors, si jamais en forêt une très désagréable odeur vient faire frémir vos narines, cherchez bien. Il y a fort à parier que la belle étoile se trouve dans les parages ... à moins que ce ne soit son non moins particulier et lointain cousin, le phallus impudicus , tout aussi figuratif et maladorant qu'elle.