Ils ont eu chaud ... enfin ... ils auraient surtout eu très très froid les petits poissons du bassin !
Forte de l'hivernage réussi du nénuphar pendant l'hiver dernier, je comptais reproduire la même chose pour les pensionnaires du bassin.
J'avais même amélioré et peaufiné ma technique. A l'automne, le gros tonneau profondément enterré avait été emballé de plusieurs couches de plastique bulle tandis qu'un épais bloc de polystyrène le fermait. Avec toutes ces précautions, l'eau ne gèlerait pas jusqu'au fond du tonneau, pensé-je !
Le bonhomme Hiver tardant à glacer les eaux du bassin, les poissons ont continué à y batifoler jusque fin janvier sans que je me décide à les déménager dans leurs quartiers d'hiver.
Début février, le grand froid est arrivé, brutal et soudain. En trois jours, l'eau du tonneau ne fut plus qu'un glaçon géant.
Sur le bassin également, la glace s'est rapidement mise à s'épaissir. Profond de 50 cm seulement et vu la période de "glaciation" annoncée, il a fallu agir sous peine de retrouver le bassin transformé en iceberg et les poissons en surgelés.
La petite serre, débarrassée de ses portes et de ses rayonnages emboîtant pile poil la surface du bassin, a offert une première protection. Mais bon, même recouverte d'une toile, il ne fallait pas rêver : à -19°, cela n'était pas suffisant. La glace a donc continué à s'épaissir chaque jour un peu plus.
Après quelques heures de chauffage pour dégeler la surface du bassin, un aérateur branché sur la pompe a pu être mis en place. Cette acquisition a permis de conserver sous son dôme de polystyrène une petite surface libre de glace permettant les échanges gaz / oxygène.
Le système, très peu onéreux, fonctionne super bien et remplit à merveille son rôle malgré les températures très négatives qui règnent sur la Lorraine depuis douze jours.
Les poissons, généralement terrés au fond du bassin, se permettent même une petite remontée en surface lorsque les rayons du soleil réchauffent un peu l'atmosphère.