Depuis trois jours, je coupe, je taille, je rase pour préparer le jardin au repos hivernal. Vivace après vivace, les massifs perdent du volume et de la hauteur. Un travail, long, répétitif et peu passionnant ... sauf lorsque, coincée entre deux phlox mastodontes, l'oeil rencontre une touffe rouge foncé totalement inhabituelle.
Les neurones en ébullition, je me rappelle avoir transplanté il y a peu à cet endroit un semis d'aster aux fleurs pour le moins étonnantes. La floraison m'avait paru assez courte et pour tout dire, j'avais même failli lui faire prendre la direction du compost.
Mais l'attrait de la non-conformité m'en avait empêchée. Avec précaution, je l'avais extirpé de la vivace dans laquelle il était né et lui avais donné une place qu'il allait devoir mériter dès l'année prochaine.
Je ne sais si cet aster pas banal tiendra ces promesses l'année prochaine mais il est certain que je vais le surveiller de près car il me plaît de plus en plus.