Difficile de se rappeler combien les plantes aquatiques achetées fin mai étaient ridiculement peu développées lors de leur mise à l'eau dans le bassin.
LA laitue d'eau (pistia stratiotes) s'est multipliée à une allure vertigineuse, m'obligeant à en ôter par deux fois déjà. Je comprends qu'elle soit un véritable fléau dans les régions tropicales, asphyxiant les étendues et les cours d'eau ; perturbant la faune et la flore indigène ; bloquant la navigation.
Malgré tout, son feuillage vert très clair, presque jaune même, met joliment en valeur les feuilles du nénuphar et celles du rubanier d'eau.
La menthe aquatique (mentha aquatica) tend ses racines tentaculaires vers les pots environnants qu'elle voudrait bien coloniser si je la laissais faire. Ses fleurs mauves attirent nombre de butinants. Froissées, ses feuilles dégagent un fort parfum. Cette menthe est comestible mais je la trouve bien moins goûteuse en infusion que ses consoeurs terrestres.
Le myosotis (myosotis palustris) acheté en fleurs est ... toujours en fleurs. Je me suis même autorisée à le bouturer. Succès immédiat et floraison très rapide. Certes, ses fleurettes bleu clair ont un petit goût de printemps mais une telle constance force mon respect.
Le rubanier d'eau (sparganium erectum), au lumineux feuillage ensiforme vert printemps, se développe lui aussi à une vitesse folle. Planté fin juin, son contenant est déjà prêt à exploser et ses longues racines s'étalent largement au fond du bassin.
Mais s'il est une plante qui me scotche, c'est bien le nénuphar (nymphea 'Attraction'). La minuscule pousse qui me paraissait si chétive début juin s'est transformée en une plante opulente. Plus d'une dizaine de feuilles, de plus en plus imposantes, se sont déjà développées. Et chaque semaine en voit surgir une ou deux nouvelles. Quant à sa fleur qui est épanouie depuis plus de huit jours maintenant, je la pensais plus éphémère.
Et je suis même très chanceuse car outre cette floraison, deux boutons floraux se préparent actuellement.
En revanche, 2010 ne fut pas l'année de la jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes). Sévèrement grignotée chaque nuit par je ne sais quel animal, elle s'est pourtant bien multipliée par la suite. Je pensais même avoir la chance de la voir fleurir dans ce bassin très ensoleillé. Mais petit à petit, elle s'est mise à jaunir, à brunir et à prendre une vilaine allure de plante malade. Elle a donc pris, depuis peu, le chemin du compost.