Il a plutôt mal supporté les outrages du temps le petit banc de pierre installé sous le cerisier au printemps 2007. De saison en saison, il s'est penché, penché jusqu'à devenir un danger pour le lierre arborescent tout proche.
Cela faisait d'ailleurs un certain temps qu'il n'était plus en odeur de sainteté.
Trop haute, l'assise n'était pas suffisamment agréable pour prendre une pause bienvenue sous l'ombrage du cerisier.
Malgré plusieurs essais, je n'ai jamais réussi à camoufler joliment les deux agglos qui lui servaient de support.
En dépit d'un badigeonnage en règle au yaourt, la mousse n'a jamais voulu y élire domicile. Les graminées tentées se sont révélées peu dissimulantes. A l'opposé, le lierre planté à son pied s'est rapidement montré envahissant m'obligeant à pratiquer des tailles hebdomadaires.
Bref, ce petit coin ne me satisfaisait plus ... mais l'idée d'un banc en grès ne m'abandonnait pas pour autant, certaine qu'un nouveau et plus glorieux destin attendait cette belle pierre ailleurs dans le jardin.
Le bassin et ses poissons agissant comme un véritable aimant sur les habitants de la maisonnée, c'était là qu'elle devait aller, là où justement manquait un endroit où se poser pour observer la vie toujours grouillante du petit milieu aquatique.
Heureusement, des bras mâles, costauds et bienvenus sont entrés en action.
Deux grosses pierres, vestiges d'un ancien muret en bordure de propriété, se sont révélées idéales pour supporter le lourd bloc de grès. Là où il m'aurait fallu une journée, à peine deux heures ont suffi à l'homme de la maison pour transformer ce coin du bassin.
L'assise est parfaite, la vision très agréable. Je suis aux anges.
Un bien joli cadeau qui pour moi vaut tous les présents du monde.
recto
verso
Il me reste encore à végétaliser la partie avant du bassin. Le serpolet planté ce printemps se plait à merveille mais les nombreuses abeilles butinant ses fleurs sont bien gênantes lorsqu'il me faut m'agenouiller pour nettoyer chaque jour le filtre de la pompe.
A ce propos, je suis preneuse d'une idée de couvre-sol très bas supportant sans noircir les températures basses (-20°) , la terre sableuse, le plein soleil et un léger piétinement.
Comment ça, j'en demande toujours trop ?!!!