Quel sera l'heureux gagnant de la course aux centimètres carrés devant le bassin ?
L'année dernière, le thym serpolet indigène avait été magnifiquement et très longuement florifère ... mais attirait une telle quantité d'abeilles qu'il devenait périlleux et piquant de s'approcher du bord de l'eau.
Je m'étais donc résolue à l'arracher la mort dans l'âme et ai longuement cherché, avec votre aide, un remplaçant.
A l'automne, j'ai d'abord planté le plus-bas-que-terre thymus pseudolanuginosus que je cultivais bêtement en pot. Je ne compte guère sur sa floraison rose, trop parcimonieuse dans ma froide Lorraine, mais je suis folle de sa douceur et de l'odeur que répand son feuillage lorsqu'on l'effleure.
Au printemps, mon oeil avait été attiré par un petit godet d'acaena inermis 'Purpurea' au feuillage pourpre et très découpé. Je l'ai tout de suite imaginé surgissant du tapis glauque de mon thym rase-moquette.
Et dans le courant du printemps, la sagine (sagina subulata) s'est invitée apportant une touche de vert tendre bienvenue. Lorsqu'elle se décidera à fleurir, ses minuscules fleurettes blanches apporteront une jolie touche de fraicheur et de délicatesse.
Le mariage de ces trois compétiteurs fonctionne plutôt bien.
En quelques mois les trois couvre-sols se sont déjà bien étendus, habillant les interstices entre les pierres de grès. Et si j'avais à choisir entre les trois participants, aucune hésitation. Je choisis les trois ex aequo ! Mais je me doute bien que comme dans toute compétition, il y aura un gagnant et des perdants.
Si je ne miserais pas un seul kopeck sur la sagine, j'en miserais bien un sur l'acaena 'Purpurea'. Et vous ?