Ce fut le tout premier "massif" du jardin. Il est -plutôt vilainement- appelé la "Banquette des hortensias" car le muret de soutien que j'ai monté pierre par pierre m'a souvent servi de siège de pause et de réflexion.
Ombragé aux heures les plus chaudes par le tilleul, c'était l'endroit idéal pour y planter un pauvre petit hydrangea rescapé d'une cruelle Toussaint.
Deux Toussaint plus tard, deux autres survivants sont venus s'ajouter.
Un sujet de petite taille aux grosses boules rose foncé. C'est le premier à fleurir.
Le dernier, à têtes plates, est devenu monumental (1.80 x 2.00 m). Pour cause d'absences répétées de floraison, il était promis à un autre jardin cet automne mais visionnaire, il s'est mis en quatre pour assurer une floraion époustouflante et me faire changer d'avis.
Planté tout ce qu'il y a de plus de rose, ses fleurs affichent maintenant un camaïeu rosé à violacé qui est loin de me déplaire.
Et histoire d'asseoir définitivement sa place au jardin, il prépare quelques nouveaux boutons floraux. Ne t'épuise pas inutilement mon beau, je te garde !
Mais voilà, au pied des Vosges, hydrangea macrophylla, hivers rigoureux puis gelées printanières tardives ne sont pas toujours bons amis. Deux paniculata au tempérament bien plus accomodant sont venus apporter l'assurance d'une floraison annuelle.
Le premier, acheté pour moins que rien dans un hard discounter allemand, n'était pas étiqueté. Je lui trouve une très forte ressemblance avec 'Limelight'
Le second est issu d'une bouture maternelle. C'était le premier hydrangea paniculata que je voyais et admirais. Le pied mère date d'une époque où le nombre de cultivars était loin d'être aussi important. Il date aussi d'un moment où les deux jardinières ne notaient pas le nom des variétés. Haut (2,00 - 2.50 m), solide, très florifère, aux longues panicules (25 - 30 cm) rosissant joliment en fin de saison, il n'a pas grand chose à envier aux nouveaux cultivars.
Et puis parce que j'aime que des effluves flottent dans tous les endroits du jardin, deux semis naturels de phlox sont venus s'ajouter.
Cette année fut l'année de ce massif. Une douceur hivernale exceptionnelle, des gelées printanières moins tardives et moins fortes ont fait que les floraisons ont été abondamment fournies et magnifiques.
Aucun p'tit nom pour chaucun de ces inconnus. Alors si l'un d'entre eux vous semble familier, je suis toute ouïe.