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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 10:55

 

"Dites, y'aurait pas comme un léger problème ? Elle est passée où mon eau, ma bonne eau si goûteuse et chargée en bonnes odeurs ?"

 

-6° au thermomètre durant la nuit. Cette fois, c'est la bonne gelée, celle qui fige le bassin ...

... sucre les roses ...

... et fait prendre une douce couleur à 'Sally Holmes'.

 

Ce soir, la neige est attendue. L'hiver fait sa première incursion en terre lorraine.

 

Quant à toi, petite Frimousse trop hardie, fais attention, poser ses papattes sur la glace n'est pas sans risque.

 

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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 09:23

 

Jour après jour, les fleurs se font plus rares et plus discrètes. Mi-novembre, cela n'a rien d'exceptionnel en Lorraine. Et pourtant, tout comme les irrésistibles Gaulois de mon enfance, une grosse touffe claire fait de la résistance et illumine encore le jardin. Partout où le regard se pose dans le jardin maintenant déshabillé, on ne voit (plus) qu'elle.

 

Pour la première fois de ma vie de jardinière, un chrysanthème a l'heur de se plaire au jardin. Et quel chrysanthème !

Vigoureux, le pied n'entame que sa deuxième année de culture ; imposant, 0.80 m sous la toise ; florifère, ce bouquet n'est le résultat que de huit tiges ; durable, trois semaines de floraison sans montrer un seul signe de faiblesse.

 

Mais d'où peut-il bien tirer son drôle de nom : 'Kleiner Eisbär' (=petit ours polaire) ?

De sa couleur de départ ni tout à fait jaune, ni tout à fait blanche ? De ses nombreux pétales qui lui font une épaisse fourrure ? De sa résistance au gel (à re-confirmer) ?

Il est sûr qu'il ne le tient pas de son odeur car outre toutes les qualités déjà citées, le bougre sent divinement bon !!! Oui, oui, oui ! Pas le parfum connu et souvent exécré de chrysanthème mais une odeur délicieusement fraiche et printanière que les rayons du soleil automnal m'ont fait percevoir à 50 cm.

 

Jour après jour, les nombreux boutons s'ouvrent et blanchissent. Faute de pluies, je ne connais pas leur résistance à l'eau et la météo hivernale annoncée pour ce week end ne me donnera sans doute pas l'occasion de le découvrir.

 

Les dizaines de litres d'eau tombés vendredi ne me laisseront pas non plus le temps de profiter de la jolie teinte rosée que commençaient à prendre les pétales en fin de floraison. Sous le poids de l'eau, toutes les branches se sont cassées au niveau du tuteur.

 

Inconsciente, je n'ai fait aucune bouture de sauvegarde. Je croise les doigts pour que l'hiver et ses habitants souterrains affamés ne me jouent pas un tour pendable.  L'année prochaine, dès que les tiges se seront suffisamment allongé, je le multiplie. Il y aura toujours une place et un jardin pour l'accueillir.

 

Et dans vos jardins, vous en cultivez aussi de jolies merveilles, florifères, sans souci, très rustiques et résistant à toutes les épreuves ?

 

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 08:26

 

Je craignais que la sécheresse de l'été ne me prive des beautés automnales. Il n'en n'est rien, bien au contraire. Cet automne 2015 restera dans ma mémoire comme un excellent cru. Les couleurs sont présentes au rendez-vous, nombreuses, intenses et (pour une fois) durables.

 

 

Mais trop de couleurs tuent la couleur. Un peu de vert supplémentaire mettrait davantage en valeur cette flamboyance.

Conifères, persistants ... j'ai tout l'hiver pour y penser.

 

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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 14:12

 

Loin de monopoliser le regard comme certains de ses confrères, voici un petit aster qui ne fait guère parler de lui. C'est regrettable car je lui trouve de bien jolies qualités ... qu'il a toutefois mis trois ans à me dévoiler.

 

La toute première est sa sagesse car il est absolument non traçant. Et à l'heure où j'arrache et arrache encore des mètres de racines d'un aster blanc mal identifié vampirisant tout le massif pourpre, cela représente un avantage certain. Ses tiges rigides poussent dru, formant un ensemble très compact.

 

Il possède un port de rêve. Petit buisson très dense et bien droit, rien ne le fait ployer, ni les trombes d'eau, ni les rafales de vent. Il reste stoïque sous les éléments. Loin d'être retombantes et de cacher ses voisines, ses branches poussent à l'horizontale lui donnant au passage le nom pas très poétique d'Horizontalis'.

 

Il fleurit tout en délicatesse. Chez lui, pas de tape à l'oeil comme chez certaines variétés aux grosses fleurs et aux couleurs très vives mais des centaines de fleurettes blanches s'ouvrant les unes contre les autres. Elles s'épanouissent de concert et leurs gros coeurs ronds et proéminents empourprent le buisson.

 

Dernier bon point et non des moindres, il fane très joliment. Une fois les pétales blancs tombés, restent des centaines de coeurs violacés qui donnent à la plante un nouveau point d'attrait quelques jours durant.

 

Va pour les fleurs ... Mais quid des autres mois de la belle saison .... ? Le bel aster n'est pas en reste, loin de là. Pas très haut (0.60 m environ), son port très ramifié et ses petites feuilles printanières foncées lui prêtent une silhouette de petit arbuste, intéressante en bordure de massif. A tout cela, vous ajoutez encore une absence d'oïdium et un faible attrait parmi la gente baveuse.

Alors convaincu(e)s ?

 

Malheureusement sa première qualité se révèle être aussi son défaut. Sa faible vitesse de croissance me freine terriblement dans mon envie de prélever de petits éclats à offrir et à planter dans d'autres endroits du jardin.

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 10:51

 

Cette fois, c'est la fin. La dernière fleur s'est gracieusement couchée au sol cette nuit signifiant la fin de sa prestation. Et quelle prestation ! Pour sûr, voilà un bulbe dont je ne regrette pas la plantation.

 

21 août, c'est le début des festivités. Une corolle, énorme, surgit de terre. A sa base, à demi enfouie, une deuxième se prépare déjà.

 

Six jours plus tard, quatre promesses se montrent.

 

Perchées sur des tiges de 20 cm, 10 fleurs se sont successivement épanouies. Et quelles fleurs ! D'énormes "assiettes" d'une douzaine de centimètres de diamètre, au large centre blanc et lumineux.

 

Presque un mois de floraison non stop. Alors, qu'il soit speciosum, automnale ou giganteum, un qualificatif est irréfutable, il est géant ce colchicum 'The Giant'.

 

Malheureusement, sur les trois bulbes plantés à l'automne 2014, un seul est réapparu. Faible pourcentage, mais la floraison m'a tellement enchantée que trois nouveaux essais vont être tentés. J'espère avoir un peu plus de chance cette fois avec une plantation (légèrement) plus précoce.

 

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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 13:31

 

 

Ce fut le tout premier "massif" du jardin. Il est -plutôt vilainement-  appelé la "Banquette des hortensias" car le muret de soutien que j'ai monté pierre par pierre m'a souvent servi de siège de pause et de réflexion.

 

Ombragé aux heures les plus chaudes par le tilleul, c'était l'endroit idéal pour y planter un pauvre petit hydrangea rescapé d'une cruelle Toussaint.

 

Deux Toussaint plus tard, deux autres survivants sont venus s'ajouter. 

Un sujet de petite taille aux grosses boules rose foncé. C'est le premier à fleurir.

 

Le dernier, à têtes plates, est devenu monumental (1.80 x 2.00 m). Pour cause d'absences répétées de floraison, il était promis à un autre jardin cet automne mais visionnaire, il s'est mis en quatre pour assurer une floraion époustouflante et me faire changer d'avis.

 

Planté tout ce qu'il y a de plus de rose, ses fleurs affichent maintenant un camaïeu rosé à violacé qui est loin de me déplaire. 

 

Et histoire d'asseoir définitivement sa place au jardin, il prépare quelques nouveaux boutons floraux. Ne t'épuise pas inutilement mon beau, je te garde !

 

Mais voilà, au pied des Vosges, hydrangea macrophylla, hivers rigoureux puis gelées printanières tardives ne sont pas toujours bons amis. Deux paniculata au tempérament bien plus accomodant sont venus apporter l'assurance d'une floraison annuelle.

Le premier, acheté pour moins que rien dans un hard discounter allemand, n'était pas étiqueté.  Je lui trouve une très forte ressemblance avec 'Limelight'

 

Le second est issu d'une bouture maternelle. C'était le premier hydrangea paniculata que je voyais et admirais. Le pied mère date d'une époque où le nombre de cultivars était loin d'être aussi important. Il date aussi d'un moment où les deux jardinières ne notaient pas le nom des variétés. Haut (2,00 - 2.50 m), solide, très florifère, aux longues panicules (25 - 30 cm) rosissant joliment en fin de saison, il n'a pas grand chose à envier aux nouveaux cultivars.

 

Et puis parce que j'aime que des effluves flottent dans tous les endroits du jardin, deux semis naturels de phlox sont venus s'ajouter.

        

 

Cette année fut l'année de ce massif. Une douceur hivernale exceptionnelle, des gelées printanières moins tardives et moins fortes ont fait que les floraisons ont été abondamment fournies et magnifiques.

 

Aucun p'tit nom pour chaucun de ces inconnus. Alors si l'un d'entre eux vous semble familier, je suis toute ouïe.

 

 

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14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 09:48

 

Dominant la grande rocaille, les cheveux au vent, elle m'avait fait de l'oeil lorsque je l'ai vue pour la première fois à Berchigranges. Jamais je n'avais vu de graminées avec des arêtes  aussi longues et gracieuses.

Inutile de dire que lorsque je l'ai croisée sur le catalogue de Monique, je n'ai pas hésité une seconde et la belle a fait son entrée au jardin. Il a fallu que j'attende trois ans pour obtenir un résultat qui commence à avoir de l'allure.

 

Son feuillage fin vert bleuté la rend très discrète onze mois sur douze. En revanche, dès la mi-juillet, de longues tiges s'étirent jusqu'à 70 cm de hauteur ; puis d'interminables épillets apparaissent. Souples et soyeuses, les arêtes dansent et se contorsionnent au moindre souffle de vent.

 

La floraison, trop brève à mon goût, s'étale sur un mois. Cette année, les bourrasques de vent de ces quinze derniers jours l'ont encore écourtée et les graines que je voulais récolter se sont dispersées dans le jardin m'obligeant à une chasse au ras du sol.

 

Habituellement je coupe les tiges une fois les semences envolées. Grâce à l'abattage du gros mélèze, le soleil matinal les éclaire joliment ; elles resteront donc en place jusqu'à ce que la molinie 'Transparent' voisine éclipse sa blondeur.

 

Pour la multiplication, rien de plus simple. Dès que les semences se détachent, il suffit de les enfoncer légèrement à leur place définitive en les espaçant de quelques centimètres.

Il est d'ailleurs amusant d'observer comment la longue tige se vrille pour "se visser" d'elle-même en terre.

semence tout juste détachée

semence 1 h plus tard

 

Bien évidemment, ne pas oublier de marquer l'emplacement car rien ne ressemble plus à une herbe indésirable qu'une graminée. Mais que noter sur l'étiquette ? Stipe admirable ou stipa pulcherrima. Les graines germeront au printemps suivant et fleuriront deux à trois ans plus tard.

 

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 08:07

 

N'est pas bûcheron qui veut ...

Dire que ce sapin était sensé tomber diamétralement à l'opposé dans le champ voisin, comme ses deux comparses obéissants abattus la veille.

Plus de peur que de mal, pour le bûcheron (et son entourage) qui s'en sort quand même avec une belle frayeur.

 

Le gros pommier mascotte du jardin est intact ; la vieille balançoire, vestige des années d'enfance, est toujours debout. Seul le gros cèdre a perdu une branche dans la bataille, mais cela est loin de me déranger.

 

Quant aux plantations du talus, protégées par la forte pente, elles ont dans l'ensemble peu souffert. Quelques vivaces ont été chahutées ; une belle branche du cotinus pourpre est cassée, cela me donnera l'impulsion pour le rajeunir en le taillant plus court au printemps prochain.

 

 

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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 16:27

 

A priori, peu de choses différencie ces deux beaux et généreux geranium. Mêmes forme de fleurs, même coloris, même feuillage, même période de floraison. 'Rosemoor' est donné pour plus compact mais visiblement dans mon jardin, personne ne lui a encore dit.

geranium magnificum

geranium magnificum 'Rosemoor'

 

Durant trois ans, je m'étais même dit que j'avais été abusée et que mon 'Rosemoor' était le magnificum que j'avais déjà abondamment divisé et planté dans les différents massifs.

 

Mais la dernière pluie, pourtant ni bien méchante ni bien abondante malheureusement, m'a ouvert les yeux. Alors que magnificum s'était complètement avachi et couché à terre, 'Rosemoor' n'avait pas bronché et était resté fier et droit comme un I.

geranium magnificum

geranium magnificum 'Rosemoor'

 

Quinze jours plus tard, 'Rosemmor' est toujours aussi droit et magnificum ... toujours autant à terre.

geranium magnificum 'Rosemoor'

geranium magnificum

 

Je sais donc maintenant qu'il y a une réelle et très appréciable différence entre ces deux geranium presque jumeaux. Dès l'automne, je vais donc diviser mon pied de 'Rosemoor' et remplacer progressivement tous les magnificum du jardin.

 

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 09:46

 

"Là où le greffier passe, le quat'dents trépasse." ... Enfin normalement ! Mais pas lorsque le jardin est habité par la tornade Frimousse hyper active dont le principal passe-temps est de grimper partout, plus haut, toujours plus haut ...

 

Pourtant ce n'est pas faute d'avoir goûté avec délice à toutes les chairs de poilus et autres plumeux dans sa prime enfance. Sa mère est une chasseuse hors pair et l'a régalée patiemment et abondamment de viande fraiche durant six mois.

Mais pour le moment, notre jeune minette préfère de loin l'exploration très active de son domaine à la station immobile d'une partie de chasse.

Je commençais à désespérer car pendant ce temps, les campagnols continuaient à mener la vie dure à de nombreuses vivaces. Alors en bonne maman de substitution, j'ai essayé de lui montrer la voie à suivre. Long reniflage de feue ma belle touffe de miscanthus 'Kleine Fontäne' ...

... guidage vers la galerie du délit et mise en position de la tête chercheuse

... et ... rien ... aucun déclic

 

Pourtant, au vu des dizaines de lézards dont elle se fait un devoir d'éradiquer des prairies voisines, je la sais suffisamment armée de patience pour rester longuement à l'affût.

Enfin, il y a quelques jours, elle est revenue toute fière du fond du jardin avec son premier petit rongeur. Inutile de dire qu'elle fut longuement félicitée. 

 

Mais j'avoue que que la suite de l'histoire m'a laissée plutôt pantoise.

Après avoir un ptit peu joué au chat et au campagnol, 

j'ai rapidement compris que quelque chose ne tournait pas tout à fait rond. Loin de fuir, le petit rongueur s'enhardissait et faisait front. 

Puis il s'est tranquillement assis, a défié effrontément la chatte 

et a crânement marché vers elle, 

rendant notre mistigri toute peureuse et craintive

La suite de l'histoire, je ne la connais pas.

 

En attendant, les trous continuent de fleurir, les graminées de se faire manger, les allium de se faire aspirer et moi de me désespérer ...

 

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