Le coucou ne s'étant pas encore fait entendre au pied des Vosges, la neige tombée ce we ne sera pas celle du coucou mais plutôt celle d'un poisson d'avril très facétieux.
La blancheur des flocons rosit les fleurs de la spirée 'Fujino Pink'.
Sous le prunus 'Kojo no Mai' en fin de floraison l'atmosphère est particulière et tout en douceur.
Mais cette charmante ambiance hiverno-printanière ne doit pas me faire oublier les gelées annoncées pour cette nuit. Epimedium, corydalis, pivoines ont été chapeautés. En espérant que cela suffise ...
L'année dernière, le sirocco saharien avait déjà poussé ses poussières sableuses jusqu'à ma lointaine Lorraine, apportant une ambiance orangée tout à fait inédite.
Hier le phénomène s'est reproduit, colorant d'orange le ciel une nouvelle fois.
Mais cette fois, quelques gouttes de pluie qui ont précipité au sol les minuscules grains ocre.
Feuillages, fleurs, mobilier, décos, tout est jauni, sali.
Il faudra une bonne pluie pour laver le jardin et faire disparaitre toutes ces traces africaines.
Aïe aïe aïe, dur dur le dégel. Il ne m'a pas fallu longtemps pour constater que le feuillage et les boutons du daphné 'Perfume Princess' étaient complètement grillés. Leur couleur brun foncé ne trompe personne. Dommage pour la floraison qui s'annonçait si prometteuse. Aurais-je réussi à le préserver si je l'avais protégé ?
Le même, juste avant l'épisode de froid.
Du côté des hellébores, c'est la désolation. Tous ceux qui, enhardis par un hiver trop doux, avaient déjà hissé leurs tiges florales hors du sol, se retrouvent transformés en salades cuites. Pas de fleurs non plus à attendre de ce côté-là.
Même douche froide pour les narcisses trop hâtifs. C'est dommage, j'attendais de nouvelles floraisons.
Déception aussi chez certains perce-neige qui voient leurs tiges vidées de leur vie et qui ne réussiront pas à se redresser. Je croyais pourtant ces derniers à l'épreuve de tous les aléas climatiques hivernaux.
Inutile de se morfondre. Au jardin, il faut savoir passer à autre chose. Toutes les fleurs abîmées ont donc été taillées, cela m'a permis de découvrir parfois un ou deux boutons floraux rescapés, je m'en contenterai.
Fantastique ambiance orangée sur le jardin hier. Le lointain sirocco a poussé jusqu'au pied des Vosges de la poussière de sable du Sahara ... et cela m'épate.