Après trois ans d'une lente agonie, notre gros cerisier a rendu l'âme et a été abattu ce printemps. La place libérée ne l'est pas restée longtemps. Un dernier (?) massif a donc vu le jour.
Cela tombait bien, j'avais justement quelques petits arbustes et vivaces en stock ne demandant qu'à être plantés. Ces quelques pots n'ont pas suffi à remplir ce nouvel espace, loin de là. Par chance, il restait plusieurs variétés de graines d'annuelles dans ma boîte à trésors.
Sur une terre nue et travaillée, j'ai jeté les graines sur le sol et arrosé jusqu'à la germination. Puis j'attendu que cela pousse ... et j'ai redécouvert la générosité des annuelles.
Les premières à fleurir ont été les papaver rhoeas. Les fleurs sont de courte durée mais se sont renouvelées pendant 4 à 5 semaines.
Puis sont venus les eschscholtzias. On les connait surtout en orange mais d'autres couleurs existent : jaune, rouge, rose ....
J'ai choisi un joli blanc crème plus en accord avec la dominante rose de ce nouveau massif.
Premières fleurs mi-juin, dernières encore à venir. Excepté pour quelques gousses dont je ne suis même pas sûre de la fidélité de la couleur, j'ai été très rigoureuse et ne les ai pas laisser former leurs graines.
Quelle santé ces petits pavots de Californie ! Chaleur et sécheresse ne les ont pas le moins du monde dérangés ; seul le temps gris voit leurs corolles rester fermées.
Les nielles des blés dont j'avais déjà beaucoup aimé les couleurs vives et lumineuses il y a quelques années m'ont une nouvelle fois enchantée. J'avais oublié que leur floraison s'étalait sur un mois.
Un peu plus tardives, les malopes m'ont finalement déçue. Hautes, elles se sont vite effondrées et n'ont pas formé la masse de fleurs que j'espérais. Je n'en sèmerai plus.
Terminant le bal, les panicum capillare ont comblé les derniers vides du massif. Leur croissance fulgurante permet même de combler les trous laissés par l'arrachage des plantes fanées. Ils s'accordent à merveille avec l'automne et le retour des rosées matinales.
Dans un autre massif où les campagnols ont dramatiquement œuvré durant l'hiver, les phlox décimés ont été remplacés par quelques semis d'amarantus caudatus généreusement donnés par une jardinière amie. En quelques semaines, ils se sont hissés, ont fleuri tout l'été sans aucun arrosage et sont encore tout à fait honorables en ce début d'octobre.
Moi qui ne jurais que par les vivaces, je révise mon jugement devant la facilité de culture et la générosité de ces quelques annuelles. Hormis les malopes, toutes seront à nouveau présentes au jardin l'année prochaine. Je me suis même déjà procuré de la semence d'amarantus caudatus verte.