Acheté pour un aster noviae-angliae 'Herbstschnee', cet aster en a la couleur blanche et la taille mais n'en n'a ni le feuillage ni surtout le port ramassé. Il s'est rapidement installé au jardin et s'est vite montré généreux, très généreux, bien trop généreux.
Des asters traçants, il en fleurit au jardin mais jamais je n'ai eu une variété aussi agressive. Une vraie calamité ! En quatre ans, un tiers du massif pourpre a été colonisé.
Certes, fin septembre le coup d'oeil est joli mais voir émerger des tiges blanches de toutes parts finit par être inquiétant. Chaque espace libre entre les différentes vivaces a été occupé.
D'une indélicatesse inimaginable, il a même fini cette année par squatter et s'imposer au milieu de certaines plantes. Mais il y a quinze jours, lorsque je l'ai vu niché au coeur même de ma belle euphorbe corrolata, son sort était scellé. Dommage pour lui ... mais il ne fallait pas toucher ainsi à ma favorite.
Je l'ai laissé fleurir tout son soûl, profitant une dernière fois de la belle marée blanche. Et hier matin, sans aucun regret, je me suis attelée à son arrachage.
Jamais je n'aurais imaginé un tel réseau souterrain ! Les longues racines ont rempli une bonne demi-brouette et je suis malheureusement bien consciente que tout n'a pas été ôté. Il me faudra sans doute plusieurs années avant d'être certaine de l'avoir totalement éradiqué.
J'espère qu'à l'instar de ce sans-gêne, je ne me suis pas montrée généreuse et n'en n'ai pas distribué dans des jardins amis.