Ah, l'automne ! Ses plantations ... ses transplantations ... Ses déplantations surtout !!!
Mettre en terre est si facile mais arracher !
Quand on a, comme moi, planté au p'tit bonheur la chance des arbustes pendant plusieurs années, il faut faire du nettoyage et du vide de temps en temps.
Pensez donc ! Un grand terrain, ouvert sur la forêt toute proche, à la merci des brouteurs et des fouisseurs voisins, il fallait bien freiner les passages ... à moindre coût car le porte-monnaie était plutôt plat.
Je me suis donc tout naturellement tournée vers des arbustes indigènes, des rejets gentiment donnés par amis et famille, des variétés achetées à bon prix.
Mais voilà la majorité de ces arbustes s'est montrée généreuse ... très généreuse ... trop généreuse ! Année après année, les petits sujets ont forci, se sont épaissis puis élargis, élargis, élargis jusqu'à former de petits bosquets impénétrables ... et totalement ingérables.
Puis la passion est arrivée. Avec elle, la découverte de végétaux insoupçonnés, beaux à tomber, avec une présence esthétique sur de longs mois. J'ai commencé à regarder certaines de mes variétés les moins décoratives avec des yeux assassins.
Arracher pour céder la place ...
Quinze ans après la plantation, l'opération se révèle être un vrai travail de force, long, épuisant et souvent peu compatible avec des bras féminins.
Et que dire des manches de bêche ! Bien rare était l'année où ils s'en sortaient tous indemnes !
En décembre dernier, le gros bonhomme en rouge et à la barbe blanche a eu une idée de génie : un louchet d'arrachage.
Un outil de pro, costaud, efficace en diable. Un long fer (36 cm) affûté pour couper facilement les racines, étroit (13.5 cm) pour se faufiler plus aisément ; un manche costaud en fibres de verre permettant de faire levier ; une large poignée anti-glisse de 25 cm pour une excellente prise en main. Une MER-VEILLE !
Avec lui, l'arrachage devient bien plus facile et rapide.
Me résistent encore un volumineux cornouiller sanguin indigène et un énoooorme buissson de seringat. Ce sera le travail de cet hiver. De quoi récupérer trois beaux emplacements ...