Deux mois après la mise en eau, l'eau est toujours belle.
Certes, elle n'a pas la limpidité d'une source vosgienne ou d'un torrent alpin mais elle reste transparente. Ma seule intervention a été de compléter par deux fois le niveau.
En revanche, au niveau des plantes aquatiques, le constat est plus mitigé.
Aucun souci du côté de la jacinthe qui a triplé de volume et que j'ai déjà divisée. Aucun non plus du côté des lentilles d'eau qui commencent à bien se répandre et à apporter leur touche romantique. Rien à dire non plus de la massette naine qui tout doucement colonise son pot.
Le problème se situe surtout chez l'oenanthe 'Flamingo'. Non pas que l'endroit lui déplaise, bien au contraire, il s'est superbement bien développé tant en taille qu'en grosseur.
Mais voilà, la semaine dernière, il a fini par attiser la gourmandise d'un brouteur nocturne (un chevreuil ?).
En cinq nuits, mon pauvre oennathe s'est retrouvé complètement déshabillé et n'arbore à ce jour plus que des tiges bien nues.
On est bien loin de la belle touffe panachée et pleine de vie de la semaine dernière.
début juin, photographié par Lucile
ce matin, après un dernier effeuillage nocturne
Autre déception : le joli jonc panaché s'avère trop souple au vent : ses longues tiges ploient pluis plient irrémédiablement lors des plus fortes rafales. Comme il n'est pas encore très développé, je ne vois pas comment le soutenir discrètement.
Quant à la myriophylle, elle est toujours aussi jolie mais n'a visiblement pas assez de profondeur d'eau pour permettre à ses longues tiges de ne pas se coucher sur la surface de l'eau.
Autre grosse contrariété : la bordure en noisetier.
Les quelques jours de grosse chaleur ont fait éclater certaines branches à l'endroit le plus arrondi et malheureusement, cela ne s'arrêtera visiblement pas là.
C'est pour moi une grosse déception.
J'ai dû rater quelque chose. Mais quoi ?
Malgré ces quelques cafouillages de jeunesse, l'endroit me plait beaucoup. Les petits rejets de vivaces aux alentours se portent tous bien et cacheront bientôt la terre nue.
J'attends maintenant avec impatience le jour où j'aurai l'agréable surprise de découvrir, cachée sous la fraicheur d'une feuille, une grenouille ou un crapaud.
Pour le moment, je me contente des dytiques qui, gloutonnement avalent la seule nourriture présente sur place : les larves de moustiques.